“L’Être et le Code” a été achevé d’imprimer le 15 mai 1972 aux Editions Mouton.

Sous-titre :

“Le Procès de Production d’un ensemble pré-capitaliste”.

L’auteur, Michel Clouscard, est né à Mazières (Tarn) le 6 août 1928.

Son ouvrage a été l’objet d’une thèse de Doctorat d’Etat. La soutenance a eu lieu le vendredi 28 mai 1971 à la Faculté des Lettres de l’Université Paris X. Le Jury, présidé par M. François Perroux, professeur au Collège de France, réunissait MM. les Professeurs Henri Lefebvre, Jean Toussaint-Desanti, Jean Duvignaud, rapporteurs, M. René Lourau, maître-assistant. Une communication écrite de M. Jean-Paul Sartre a été lue par le Directeur de thèse M. Lefebvre.

Le Jury lui a décerné la mention très honorable, à l’unanimité en y ajoutant ses félicitations.

 

Table des matières

 

INTRODUCTION

Les prétentions de l’auteur sont grandes. Il s’agit pour lui d’étudier le procès historique de la production en ses effets les plus immédiats, comme en ses conséquences les plus lointaines, du Haut Moyen-Age à la Révolution Française. La tranche d’histoire est énorme, les matériaux peu abondants et difficiles à travailler. Le sujet est pratiquement vierge. Pour présenter cette étude, nous reprendrons trois axes fondamentaux qui traversent le livre. L’auteur fonde sa pensée sur une critique du néo-kantisme qui sous-tend l’épistémologie moderne. C’est l’axe philosophique. Partant de cet acquis, il veut réaliser une étude anthropologique des classes sociales, de leur constitution et de leur lutte.

Marxiste-léniniste orthodoxe, il tente là de faire avancer la connaissance des faits sociaux. C’est l’axe scientifique. Enfin, s’appuyant sur ce double savoir constitué, l’auteur entreprend l’énoncé systématique de la genèse du sujet, de sa naissance à son avènement dans l’univers du politique. C’est l’axe idéologique.

L’axe philosophique
L’axe scientifique
L’axe idéologique

 

ANALYTIQUE

Cette analytique est une décomposition abusive et arbitraire d’un ensemble synthétique ; nous avons seulement voulu redonner quelques éléments fondamentaux susceptibles d’aider une première prise de contact.

L’ordonnance des textes est progressive.

Mais la reprise des thèmes, n’étant pas systématique, l’analytique est incomplète. Etant donné l’importance de l’ouvrage, une analytique complète n’était pas ici notre problème.

Les termes de l’index marqués d’une astérisque, non repris dans l’analytique, se retrouveront dans la problématique.

1 - L’être : la relation nature-culture
2 - Le code
3 - Le corps et ses significations
4 - La donation de sens par l’antéprédicatif et le sujet transcendantal : la chose en soi
5 - La méthode historique comme révélation du non-dit et connaissant du non-su
6 - Le circonstanciel, figure concrète de l’évènementiel
7 – L’économique et la surdétermination
8 - La logique et la production
9 - La causalité structurale
10 - La Spécificité économique de la féodalité
11 - Les cellules originelles : du panique à la Nation
12 - Du domanial à la Nation : le lien vassalique, la psyché, le mythe, l’Etat
13 - Le corporatisme, prolongement de l’artisanat rural
14 - La cité
15 - La bourgeoisie de l’ensemble pré-capitaliste
16 - L’argent et le commerce
17 - Charge et clerc : l’avènement de la culture bourgeoise
18 - La consommation et le procès de production
19 - Le dépassement de l’esthétique par le commerce
20 - La continuité de l’ensemble historique
21 - Affectivité, dynamisme de la famille
22 - Théorie de l’émotion
23 - La théorie du besoin
24 - Qu’est-ce que le cri chez l’enfant ?
25 - Les conduites individuelles et macrosociales
26 - Le mondain, codification du sexe et de la sexualité
27 - Existentiel : organique + biologique + subjectivité
28 - L’intersubjectivité est la pratique existentielle de l’institutionnel
29 - Subconscient, inconscient, conscience
30 - Le politique du relationnel
31 - Rousseau

 

PROBLEMATIQUE

Une problématique est l’approche des questions par des procédés scientifiques.
La problématique de “L’Être et le Code” est sur trois plans.
Elle intente un procès polémique à l’actualité culturelle.
Elle radicalise les conséquences de la polémique.
Elle propose une épistémologie.

I / LE PROCÈS POLÈMIQUE à L’ACTUALITÉ CULTURELLE : LA CRITIQUE DU NÉOKANTISME
1 - De Kant à Husserl : le modèle de l’épistémologie bourgeoise
2 - Critique de quelques sciences néo-kantiennes
II / L’AXIOMATISATION DES ACQUIS ÉPISTÉMOLOGIQUES : LE CONTRE-MODÈLE DU NÉO-KANTISME
III / L’ÉPISTÉMOLOGIE DU CODE : LA NÉGATION DE L’ÊTRE PAR LE PROCÈS DE PRODUCTION

 

CRITIQUE

Une critique a pour objet de distinguer et d’apprécier les qualités et les défauts d’un texte. Elle conduit à des jugements de valeur.

PREMIÈRE PARTIE : OBJECTIONS
Première critique : épistémologie et classe sociale
Deuxième critique : La reproduction des rapports de production
Troisième critique : un hyper empirisme dialectique
Quatrième critique : une logique superfétatoire
Cinquième critique : le problème de la fissure
Sixième critique : la quantification est-elle absolument inutile ?
Septième critique : une réduction abusive à la dialectique du sérieux et du frivole
DEUXIÈME PARTIE : RÉPONSES AUX OBJECTIONS
Apories
POST-FACE POLÉMIQUE
Premier point : la dualité du discours clouscardien
Deuxième point : la métaphysique sous-jacente
Troisième point : une psychologisation abusive
Quatrième point : une re-définition de la psyché