14 - La cité

I

L’apparition de la cité est la conséquence d’une série de termes convergents. Lorsque la production rurale est équilibrée, les villes vont prendre appui sur les bourgs pour suivre une extension grandissante. En effet, ces bourgs vont recevoir l’apport des serfs émancipés qui formeront les faubourgs, la périphérie, la plèbe, d’une part.

D’autre part, les bourgs recevront l’apport de la bourgeoisie commerçante qui a besoin d’une structure établie pour lancer la marchandise sur le marché régional, puis national et mondial. La poussée démographique contribuera à accélérer le processus. Ce déplacement de population, et cette concentration humaine nécessiteront l’avènement de cellules de production adaptées. C’est le corporatisme qui répondra à ce besoin. Enfin, l’homogénéité des structures des villes permettra la constitution de la Nation après que celles-ci se sont soumises à l’autorité du roi (c’est le royaume).

II

La structure de base apparue, la cité se constitue. Elle va devenir le lieu d’intégration, le code.

D’abord, elle réduit le Panique par le conformisme, décisif arrachement à la Nature, et sa négation définitive par le relationnel, avènement du collectif. Ensuite, elle est le lieu de rencontre de l’organicité et du politique. L’intégration du sujet dans la famille est son intégration dans la ville.

Elle est aussi le lieu d’effectivité des classes sociales, puisqu’elle a besoin du corporatisme, du commerce et de la plèbe, éléments constitutifs de sa structure.

Elle va être aussi le lieu du politique, de l’administratif et du juridique, sous l’autorité du Roi.

N’ayant pas de besoins immédiats, la Cité saura être enfin le lieu d’épanouissement de la culture, directement liée à son destin, puisque liée à la bourgeoisie.

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