Et Gros Ours s’envola dans les étoiles.Il avait une façon bien à lui de s’envoler. Il serrait les dent et puisfermait les yeux et puis tout d’un coup ses pieds décollaient du sol et ilvolait. Cette fois cela se passa de la même manière.

Gros Ours se sentait crevé, complètementfatigué, parce qu’ il avait couru et couru toute la journée, avec sa copinel’ourse et nagé, nagé, avec son copain Castor. Après tout ce mouvement ettoute cette marche et toute cette nage, il n’en pouvait plus. Aussi il eutenvie de s’envoler. Et il s’envola dans les étoiles. Là- haut, pas debruit, pas de nage et pas de course à pied. Gros Ours adore faire ça. Ils’envole et puis une fois bien haut, tout en haut, exactement à l’endroitqu’il a choisi, il s’arrête, attrape un nuage qui passe par là, un autrenuage plus petit pour s’en faire un coussin et il s’allonge tranquillement.

Quel silence et quel calme ! Il y aseulement un petit ennui : le vent. Quand le vent se met à souffler, tout le nuage bouge. Alors Gros Ours bouge aussi et il a peur de tomber.Des fois, ça lui arrive, d’ailleurs. Le nuage se met à bouger, à cause du vent et Gros Ours glisse dessus etpuis il

 

 

Tombe . Alors il est obligé derecommencer comme au début : il serre les dents, il ferme fort les yeux etil attend de s’envoler à nouveau pour revenir sur son nuage. Le mieux, ceserait de pouvoir attacher ce nuage, avec des cordes, pour qu’il ne serenverse plus à cause du vent. Mais  àquoi est – ce qu’il pourrait bien l’accrocher ? Dans le ciel, iln’y a que des courants d’air, des bouts de lumière, des morceaux de bleu etdes fois des oiseaux qui passent, c’est tout. On ne peut pas vraiment trouverun arbre par exemple, pour attacher la corde qui tiendrait le nuage. Alors GrosOurs remonte sur son nuage, il se rallonge et il recommence à se reposertranquillement, en espérant que le vent ne le dérangera plus.

 

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