Règle de trois
Règle de toi
La mère est au-dessus de Jeanne penchée sur un cahier avec des problèmes, des calculs, des tables de multiplication, des opérations, des divisions, des plus et des moins, des colonnes qui dansent, inégales. Des divisions avec des virgules et plein de chiffres derrière la virgule, des multiplications qui s’étendent, se poussent, se montent les unes sur les autres. C’est pire que la scarlatine avec ses boutons purulents qui ont envahi l’école et dévorent les corps des écoliers.
Faire ses devoirs pour Jeanne, c’est comme pour d’autres, sa mère par exemple, faire la vaisselle, il faut nettoyer et ranger des objets encombrants, c’est une corvée. Mais entre les devoirs et la vaisselle la différence est grande car les ustensiles ménagers, ça peut casser, et ça se voit. Pas les chiffres, ils ne cassent jamais, ne font pas de bruit et on ne sait pas si le résultat est bon mauvais.
Le calcul, Jeanne n’arrive pas à le voir. Quand elle quitte la classe, elle espère toujours que tout cela va s’arrêter à la porte de l’école. Mais non, à peine rentrée, la mère crie : tu as des devoirs ? Question stupide, il y a toujours des devoirs, surtout des problèmes, ce que Jeanne déteste le plus. La règle de trois, par exemple, ils sont tous obsédés par la règle de trois. Il faut savoir faire une règle de trois, sinon ? on restera idiot toute sa vie.
Qui sait, on peut même sans doute aller en enfer.
Enregistrée le samedi 12 Août 2017
Lettre vocale à Aurélien Barrau
Riochet fait son malin
Qu’est-ce que la matière ?
Enseignant-chercheur
Professeur à l’UGA
Membre honoraire de l’IUF
Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS-IN2P3)
Une nouvelle nouvelle
Naissance d’une femme peintre
Monique Houssin, conseillère de rédaction de R,
écrit depuis toujours.
Elle poursuit ici ses publications et donne une nouvelle nouvelle : un tracé précisément flou d’une naissance.
Elle poursuivra régulièrement, aléatoirement, des publications dans ces colonnes.
Elle a 42 ans
Tanga, Tango toujours
Pour l’anniversaire de ses 42 ans
Elle est belle, elle a aujourd’hui 45 ans, pour ses 42 ans elle s’est payé un tango avec son prof.
Elle a un corps qui fait la gitane, elle a un rythme argentin et elle commence enfin à devenir la femme qu’il faut qu’elle soit.
La graine se souvient de l’arbre qu’elle va devenir.
Et en plus, elle chante, elle peint, elle écrit et elle sait vivre l’amour avec la passion de l’espoir et du désespoir.
« Variations
sur le corps »
Variations sur le corps compte 74 paragraphes, il y a donc 74 "Variations".
Depuis cette rédaction et depuis son actuelle publication Riochet a « mis au point » un concept méthodologique qui modifie en partie ce chemin de l’Ecole buissonnière qu’il aime à prendre.
Quel concept ? Celui de mode de production alimentaire (MPA). Ce concept le pousse à prendre des distances formelles et/ou fondamentales avec Variations sur le corps.
(à suivre…)
Là oui,
je marche
Pour penser aux sinistrés
des DOMTOM.
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