Troisième point :
une psychologisation abusive

Radicaliser le réalisme clouscardien par une reconsidération des catégories psychologiques. Clouscard a montré la voie. Comment, demande-t-il, l’être se psychologise ? Il répond : selon le principe des couples dialectiques – féminité/virilité, sérieux/frivole… - et selon le principe de la lutte des classes. L’intention est rationnellement acceptable, mais nous dirons qu’elle n’a pas été actualisée. La psychologisation est abusive, la dialectisation escamotée. Clouscard répond à cela que la psychologisation est univoque, un fait de classe. Est-ce exact ? Il faudrait pouvoir produire une étude du superstructural qui justifie par ses résultats la théorie du renversement radical. Car nous pensons que le problème auquel nous nous attaquons actuellement réside tout entier dans une hâtive interprétation du modèle d’ensemble historique, par Clouscard lui-même. Le superstructural ne peut pas s’entendre au sens clouscardien sans entacher la production conceptuelle de métaphysique et de psychologie sociale idéalisantes. Il manque une dialectisation, qui peut peut-être se trouver dans une reconsidération de la psyché. Il faudrait, nous semble-t-il, revenir sur ce point du Livre I.

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