25 - Les conduites individuelles et macrosociales

Contre la dichotomie individu-société, l’historicité des conduites individuelles montre que le plus intime, le plus subjectif, est détermination socioculturelle. De même le plus macroscial subit la réduction politique dans le tronc commun du superstructural.

I / Les conduites individuelles

On peut admettre trois stades par lesquels le sujet accède aux conduites de maturité. C’est d’abord le premier stade de la sensation, de l’organico-affectif. Ici, le corps-sujet accède à la première vie. Puis c’est le deuxième stade de la perception, du sensori moteur. Là, le corps-sujet accède aux spatio-temporalités, aux groupes, au ludique. Ainsi a-t-il acquis les conduites “naturelles”, c’est-à-dire les premières formes de la corporéité et du relationnel. Puis le sujet devra faire le passage des conduites “naturelles” aux conduites politiques, par l’accession à l’imaginaire. C’est le troisième stade.

Au terme de ce parcours, le sujet doit enfin passer aux conduites politiques, par le langage, l’émotion, la sexualité.

Ainsi est-il montré que la subjectivité a un parcours, une histoire, et que la sociabilité demande la soumission de cette subjectivité à cette histoire.

II / Les conduites macrosociales

Ce parcours historique est surdéterminé par le collectif, la classe. La soumission de la bourgeoisie de robe aux impératifs du politique implique la soumission de l’individu, de la subjectivité et de l’intersubjectivité à ce politique. Alors les conduites sont la subsistance du singulier dans et par la sociabilité. La classe, la bourgeoisie de robe, est la somme des conduites du sujet. Du romanesque au scientifique, la bourgeoisie fait le parcours du sujet de la sensibilité à l’entendement. Cette connexion est le sens de l’histoire, le sens de la subjectivité.

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