Parler de sa peinture, de sa démarche, m’a toujours semblé d’une grande complexité. Il est déjà si difficile de donner à voir, de laisser chacun se laisser surprendre par la toile suivante, de laisser le regard parler.
Nul n’est besoin de discours quand il s’agit d’émotion, d’une sorte de langage universel que l’on souhaite partager.
Il est déjà si périlleux de donner à voir, de crois que d’autres vont se penser sensibles à ce travail, à ce cheminement éminemment solitaire. Que reste-t-il après que les gens aient regardé une œuvre ? Qu’ils se réconfortent au réel quotidien ?
Réinventer la réalité, transformer et non représenter, jeter selon le peintre ses états d’âme, ses quotidiens, ses luttes, ses espoirs, ses repos sur la surface offerte. Ici, des visions intérieures, des paysages qui n’en ont jamais été, une invitation à un au-delà.
La, la violence, la blessure, la fusion ou l’éclaboussure…chaque instant est autres, chaque vision est instant, seuls les intérieurs sont d’importance.
Et la peinture, un trompe pudeur, un prétexte à partage, aqvec le hasard, avec le support, avec l’autre.
*
Silence.
*
CLAUDE
LAGUILLAUME
Peintre et sculpteur né à Paris, il commence à peindre en 1970 et en autodidacte.
Après quelques années de créations et un perfectionnement technique en Académie où il travaille nus et natures mortes, il déconstruit les représentations de la ville, du monde carcéral.
Son travail s’oriente progressivement vers l’abstraction. Il réalise alors des séries de dominantes de couleurs : séries rouge, séries blanche puis noires. Depuis plusieurs années, ses tableaux – toujours abstraits- sont des paysages intérieurs, des chaos souterrains, mais aussi inspirés par la mer. Comme des jaillissements venus des entrailles de la planète.
Utilisant des matières diverses : encres, acryliques, brou de noix, cendres, sables, pigments, terre, pour donner à voir couleur et puissance, il essaie de transmettre un souffle émotionnel car il y a toujours quelque chose de caché derrière l’apparence du visible.
Il renoue ici avec une figuration partielle déclinant le thème imposé et parallèlement, ses sculptures restent encore figuratives.
Il expose en Bretagne, en Vendée, dans le Lot et en région parisienne.
