17ème Variation • Le corps augmenté

La marche et la course augmente les capacités physiques. L’homme augmente son corps. Le corps augmenté vient de cette marche de cette course initialement. La force de développement de la matière passe d’abord par un assemblage microscopique des matériaux pour permettre une mise en œuvre d’une adaptation du corps constitué de micros particules. L’assemblage initial, biogénétique, se développe en premier lieu pour adapter ce corps augmenté ainsi à son environnement écologique. C’est qu’il y a inadaptation de ce corps initialement. La matière se génère, génère des armes contre cette inadaptation mais elle a nécessité de faire évoluer ces armes. Cette phénoménologie des modifications des microstructures se fait par échelle d’espace, le temps venant au rythme sensoriel de la matière, du corps pour le vivant. Le comportement collectif suit les lois de jonction intersubjective, obligeant à une dépendance maillée. Le Le maillage permet un réseau social nécessaire à cette collectivité adaptative. Le corps s’augmente pour d’abord s’adapter. Ce développement énergétique, thermique pourvoit à combler les matériaux inadaptés. C’est une correction des erreurs de production physiologique, morphologique, méthodologique. La consolidation se fait durant toute la durée de vie.

L’éco-construction est centrale pour faire aboutir cet physico-chimie. Un certain nombre de choix sont éliminés, l’expérience servant de pierre de touche. Le système des algorithmes génétiques a pour but de remplir le cahier des charges ontologiques.

La combinaison de propriétés est rendue performante. L’industrie des corps, de la production des corps conforte le bilan génétique et optimise la consommation d’énergies fossiles. Le résultat, obtenu, ne suffit pas à obtenir un corps totalement adapté. Le capital accumulé n’élimine pas la fragilité. L’amélioration de l’efficacité du fonctionnement du moteur de vie vient non plus des matériaux mais du système des prestations de ces matériaux. Le système repose donc sur la violence, c’est-à-dire sur une sur-consommation d’énergie motrice destructive.

Il y a contradiction.

Le corps s’augmente, se conserve donc mieux, mais le potentiel prédateur s’amplifie de même.

La tension sociale des circuits de développement nucléaire produit des radiations politiques et économiques et temporalise l’espace, à la suite du changement de la durée de vie, nouveau rythme oblige.

Le corps vivant doit non seulement s’adapter à cette nouvelle structure adoptée, mais il doit aussi adapter cette nouvelle structure à un environnement qui l’adopte, à qui il demande asile.

Cette demande d’asile du vivant met en lumière l’inadaptation des matériaux fournis par l’ovni (l’origine de la vie non-identifiée) et l’ADN.

Tout mouvement de la matière adapte. C’est sa fonction organique. Tout mouvement social adopte, c’est sa fonction historique. Ce jeu de société de l’adaptation et de l’adoption équilibre les populations et les subsistances.

Or chaque unité corporelle, chaque corps vivant s’individualise dans ses différenciations.

Le corps fonde une propriété privée de l’instrument qu’est le corps.

La violence intrinsèque peut se développer en jouant sur l’incompatibilité entre cette propriété privée initiale et la consommation, la jouissance de cette propriété qui est collective, collectiviste, communiste.

Cet affrontement du privé et du public, c’est l’histoire de l’humanité augmentée. La sécurité ne s’obtient que par combat entre ces deux corps.

Cette pratique, cette tentation de mise en équilibre de non-équivalent ne cesse pas. La disjonction est trop forte.

Cette capacité organique, biologique de la matière vivante (donc de toute la matière) sous-entend et oriente dans les efforts de civilisation. La matière s’augmente, selon une constante intersubjective. On peut postuler que le chiffre 9 (neuf) est la constante intersubjective mathématique, algorithmique. Cette constante chiffrée rythme tous les développements humains. La constante intersubjective d’augmentation vient doubler cette constante chiffrée. Le chiffre norme l’augmentation.

Cette seconde constante intersubjective alimente l’énergie corporelle. Les améliorations obtenues se manifestent alors spectaculairement et secrètement. Les recherches d’augmentation sont spectaculaires dans le sport. Le sport montre à l’œil nu des possibilités atteignables. La foule applaudit. Mais des augmentations plus radicales sont mises au point en secret, privé ou public. Les laboratoires génétiques dérégulés, les armées, les monopoles industriels, les cabinets noirs et claniques, tout un tissu souterrain travaille à ce corps augmenté.

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